Ouverture du Doubs à Goumois 2024

L’ouverture de la pêche sur le Doubs Franco-Suisse, une tradition que j’aurais du mal de manquer! C’est toujours un grand plaisir de prendre la route de Goumois la veille du 1er Mars, ça marque dans ma tête la fin de l’hiver et le début de la saison de la pêche.

Cette année sur le trajet de l’aller, j’ai fais un petit détour par le Dessoubre pour profiter des deux dernières heures d’ensoleillement , la rivière était encore jolie avec les fonds pas encore trop tapissés d’algues, nul doute que cela ne dure pas très longtemps mais c’est toujours agréable de voir une rivière comme elle devrait être toute l’année si on savait en prendre soin.

Après avoir retrouvé Christophe et Michel, petit passage obligé sur le pont de Goumois où, malgré la pénombre, Christophe à réussi à distinguer une petite truite.

Le débit du Doubs était de 18m3/s, ce qui est parfait pour une ouverture à la mouche avec en plus une météo très douce qui devrait théoriquement faire sortir quelques baetis.

Première soirée au restaurant du Pont avant l’ouverture du lendemain

Le reste de l’équipe nous rejoindra le samedi matin, pour démarrer la saison de pêche sur le secteur du Moulin du Plain. C’est toujours triste de se garer sur le parking de cet établissement mythique qui n’a a ce jour toujours pas trouvé repreneur.

La pêche du vendredi à été très difficile, je n’ai pu attaquer une seule truite et le sol gobage que j’ai pêché sur le coup de midi au pré Bourassin c’est avéré être un ombre.

Christophe est le seul à avoir réussi à prendre une zébrée qui gobait. La pauvre présentait les stigmates d’une ancienne blessure due à la Saprolégniose.

Content d’avoir pu croiser l’ami Patrice MALAVAUX, garde pêche de la Franco-Suisse avec qui nous avons pu échanger sur l’état de la rivière. J’apprécie vraiment sa vision objective et précise de la situation et la volonté sans faille de continuer après tant d’années à sensibiliser les gens sur la dégradation des cours d’eau avec toujours beaucoup de pédagogie.

Heureusement le soir après cette première journée bien compliquée, le banquet habituel nous attendait.

Au menu poulet aux morilles et au vin, jaune, l’incontournable mousse au chocolat de Christophe et les multiples bonnes choses que chacun à apporté.
L’occasion également de regarder quelques films de pêche et de passer une très bonne soirée de déconnade!

Le lendemain nous avons retenté la pêche en partant à nouveau du moulin de plain.


Avec Seb et Quentin, nous sommes d’abord remontés rapidement vers le Pré Bourassin afin de voir si une ou deux truites se baladaient. Après une descente digne d’un chamois dans le talus, Seb arrive à dénicher une magnifique truite mais cette dernière refusera la nymphe et repartira dans sa cache.

Je me positionne un peu plus bas et après quelques minutes une jolie zébrée sort j’arrive à faire une présentation correcte à 7 ou 8 m de moi, je distingue la truite bouger légèrement dans la direction de la nymphe mais je n’ai pas vu sa gueule s’ouvrir… ferrage dans le doute, la truite se débat, ça y est la première de saison est là !

Nous redescendons ensuite en direction du moulin Jeannotat dans l’espoir d’en croiser d’autre et d’éventuellement tomber sur un éclosion de baetis au coup de midi.

Hélas, il n’en sera rien nous avons marché sur plus de 5 km de berge sans rien voir, la rivière semblait totalement vide.

Les zones exposées au soleil sont déjà tapissées d’algues brunes, et l’odeur de lisier est omniprésente dans le secteur du moulin Jeannotat où le pré qui borde le Doubs à été copieusement arrosé de ce poison qui détruit ces belles rivières.

Au fur et à mesure l’espoir retombe et nous faisons tous le même constat, cette rivière est bien malade.

En remontant par les prés de la Verrerie et du Moulin du plain, ces derniers sont totalement vides, aucun pêcheur à l’horizon, aucun poisson non plus. Nous sommes pourtant samedi, il devrait y avoir un pêcheur tous les 20m… qui aurait pu croire qu’un jour le Doubs deviendrait aussi moribond, quand les hommes et les institutions prendront les mesures nécessaire pour stopper ces pollution et faire renaitre ces belles rivières?

Nous remontons en direction du Pré Bourrassin où nous retrouvons Christophe et Michel, pour eux ce fut la même matinée. Pas de truite vue ni prise, pas de gobage …

Nous finirons la pêche sur un secteur d’enrochement un peu plus haut avec Seb, il attaquera un poisson sans succès et puis nous reprendrons chacun la route du retour.

Bilan donc très mitigé pour ma 17ème ouverture consécutive sur le Doubs, je ne crois pas avoir jamais vu si peu de poissons et si peu d’insectes.

Alors même si je ne louperais ces bons moments entre amis pour rien au monde, voir une si belle rivière mourir d’années en années devient vraiment de plus en plus difficile à supporter.

Après toutes ces années, toutes les études disponibles qui identifient clairement les raisons principales des pollutions et de l’effondrement de la vie dans les rivières Comtoises, je ne comprends toujours pas comment on peut les laisser mourir dans cette indifférence.

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